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    Le club des tricoteuses.


    CHÂTONNAYE • La boutique Au bout du fil de Monika Péclat propose tous les mardis après midi un café-tricot.

     

    La boutique de Monika Péclat (à g.) est toujours bien encombrée le mardi après midi. Et pour cause: « Les habits tricotés reviennent à la mode ! » CHARLY RAPPO

    «Le tricot, ça n’est pas que pourles veuves éplorées!». Nicole, 47 ans, n’y va pas par quatre chemins.C’est vrai qu’elles n’ontpas l’air trop accablées, les adeptes du café-tricot de la boutique glânoise Au bout du fil, à Châtonnaye. Ce jour-là, elles sont une dizaine à s’être réunies autour de la grande table ovale de Monika Péclat, la propriétaire.
    Si le beau sexe a le monopole, les âges et les provenances varient passablement, puisque ces dames de 45 à 71 ans se déplacent volontiers depuis la Sarine ou les Broyes vaudoise et fribourgeoise toutes proches.
    «Il n’y a encore jamais eu hommes, à part comme clients, mais ils sont les bienvenus! Quant à la moyenne d’âge, elle descend parfois d’un cran. La plus jeune participante avait 21 ans: elle voulait apprendre à tricoter », raconte Monika Péclat.
    Cette quadragénaire d’origine bernoise, débarquée en Veveyse il y a 30 ans comme fille au pair, n’a quasiment plus quitté le Sud fribourgeois. Deux mariages, trois enfants et un déménagement (à Châtonnaye) plus tard lui vient l’envie de proposer un lieu de rencontre entre passionnées de la maille et du crochet. «J’ai toujours tricoté. Avec ma collègue Lydia notamment, lors de nos veilles à l’EMS de Domdidier. C’est comme ça qu’est née
    l’idée du café-tricot, il y a un peu plus d’un an.» Partage de savoir-faire L’objectif avoué de la démarche? Rassembler de manière conviviale des personnes animées par la même passion, et partager ainsi savoir-faire et conseils pratiques. «C’est la première fois que je viens! J’adore tricoter, mais j’ai toujours un peu de mal au début avec les mensurations», confesse Carmen, une Dompierroise de 65 ans, avant d’orienter la conversation sur sa petite descendance. Une chose est certaine: il règne dans la pièce commune une bonne humeur que confessent volontiers les visiteuses du jour: «L’ambiance est bon enfant, on rit beaucoup!», admet Jacqueline, 60 ans, d’Estavayer-le-Lac. «A tel point qu’il m’est arrivé de devoir tout redéfaire une fois rentrée chez moi», rigole Christine, une Chénensoise de 46 ans. Un moindre mal pour cette boulimique de la maille, au rythme de production quasi industriel: vingt pulls et cent écharpes par année... au bas mot. «J’en offre une partie, j’en vends une autre sur commande, et le reste part en Albanie, pour des handicapés.» Que les débutant(e)s ou les maladroit(e)s se rassurent néanmoins: le rendez-vous hebdomadaire du mardi après midi les concerne tout autant, sinon plus. «Certaines ont plus de peine, mais elles sont tenaces et le groupe les motive», glisse Monika Péclat. Assortiment complété Quant à la boutique proprement dite, ouverte quatre après-midi par semaine, elle s’est logiquement développée à la suite du succès du café-tricot: «Les gens voulaient du matériel, alors j’ai progressivement complété mon assortiment en laine, coton, aiguilles, boutons et magazines. Il est également possible de commander des modèles originaux, sur catalogue ou à partir d’un vêtement existant: écharpes, bonnets, mitaines, pulls, manteaux, un peu de tout!» Retour en grâce du tricot Ça rapporte vraiment, le tricot? «Pour l’instant, je ne gagne rien, mais j’espère bientôt pouvoir diminuermes nuits au home. Il semblerait d’ailleurs que les habits tricotés reviennent à la mode. Mes fournisseurs de laine le confirment.


    Boutique Au bout du fil. Café-tricot,
    tous les mardis de 14 h à 19 h

     


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